EDF : nouvelle hausse des tarifs03/02/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/02/2479.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

EDF : nouvelle hausse des tarifs

Cela s’est fait assez discrètement : les tarifs de l’électricité ont augmenté de 2 % le 1er janvier. Les usagers s’en rendront compte quand ils éplucheront leurs prochaines factures.

EDF cherche depuis longtemps à augmenter les tarifs et l’a déjà fait à plusieurs reprises. Mais cette fois, déclare la société, elle n’y est pour rien : le prix du kWh n’a pas bougé. Ce qui a augmenté c’est la CSPE, la très mal nommée contribution au service public de l’électricité, qui n’a pas grand-chose d’un service public. Cette CSPE, qui augmente vertigineusement chaque année et dont le montant passe maintenant à plus de 15 % des factures, est censée être une contribution pour soutenir la péréquation tarifaire dans les régions d’électrification peu commode (Corse, territoires d’outre-mer, etc.). Mais on a fourré dedans les subventions aux énergies renouvelables de l’éolien et du solaire, dont le montant atteint désormais les deux tiers de cette CSPE. En gros, chaque usager subventionne l’éolien et le solaire pour environ 10 % de sa facture. Et cela grimpe avec la multiplication des parcs éoliens et solaires dans le pays.

Cela avantage sans doute les particuliers qui ont installé des panneaux solaires sur leur toit et qui revendent avec bénéficeleur électricité à EDF, mais cela avantage surtout de grosses sociétés et bien sûr EDF elle-même et ses gros actionnaires. Au premier rang de ceux-ci, il y a l’État, propriétaire de près de 85 % des actions d’EDF, et qui empoche chaque année près de 2 milliards d’euros de dividendes, nullement destinés à financer les progrès en matière de production d’électricité, classique ou renouvelable. Cet argent va dans ses caisses et sert en grande partie à subventionner le grand patronat.

Les usagers l’ignorent généralement mais, quand ils allument l’électricité, le courant passe vers pas mal de profiteurs.

Partager