Carrefour : tentative de licenciement… pour une erreur de 5,32 euros03/02/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/02/2479.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Carrefour : tentative de licenciement… pour une erreur de 5,32 euros

Vanessa, 37 ans, qui souffre de sclérose en plaques, reconnue comme travailleuse handicapée à 80 %, travaille dans un Carrefour Market de Mézières-sur-Seine, dans les Yvelines, depuis 2012. Elle avait enchaîné les CDD, avant de réussir, avec l’aide de la CGT, à faire requalifier son contrat en CDI, ce qui a été très mal pris par son supérieur : « Il m’a dit que j’allais le payer cher », raconte-t-elle.

Alors, lorsque le 22 décembre dernier, en fin de journée, elle oublie d’encaisser un pack de bière et deux sachets plastique, en tout 5,32 euros de marchandise, elle est renvoyée aussitôt chez elle pour ce motif dérisoire, en mise à pied conservatoire.

La direction de Carrefour a fini par revenir en arrière et par la réintégrer, craignant sans doute la mauvaise publicité que lui faisait cette histoire, qui a suscité l’indignation et une pétition de près de 3 000 signatures en quelques heures. Carrefour a fait preuve de son mépris en annonçant d’abord la réintégration à la presse ; l’employée ne l’a apprise que par un coup de fil de France Info.

Ce genre d’affaire est très courante dans la grande distribution, qui a l’habitude de se débarasser sans formalité des travailleurs qu’elle juge gênants. En mars 2015 par exemple, une caissière de Leader Price au Cannet-des-Maures, dans le Var, avait été licenciée pour une erreur de caisse, puis réintégrée grâce à la grève illimitée de ses collègues. Beaucoup d’autres travailleurs licenciés ne sont pas réintégrés. C’est pour fêter la réintégration de Vanessa et dénoncer ces pratiques de la grande distribution qu’un rassemblement a eu lieu samedi 30 janvier devant le Carrefour Market de Mézières-sur-Seine.

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