Région Île-de-France : une mesure démagogique et xénophobe27/01/20162016Journal/medias/journalarticle/images/2016/01/pecressep5.JPG.420x236_q85_box-0%2C144%2C439%2C390_crop_detail.jpg

Leur société

Région Île-de-France : une mesure démagogique et xénophobe

Illustration - une mesure démagogique et xénophobe

Jeudi 21 janvier, Valérie Pécresse (LR), nouvelle présidente de la région Île-de-France, a tenu une de ses promesses de campagne : la suppression pour les étrangers sans papiers du forfait solidarité transports, qui réduisait de 75 % le prix de leur passe Navigo, indispensable pour se déplacer en Île-de-France.

Cette réduction était jusque-là accordée aux allocataires du RSA, de la CMU ou de l’AME (aide médicale d’État), c’est-à-dire aux plus pauvres – français ou étrangers, avec ou sans papiers – qui n’ont pas les moyens de se payer un abonnement à 70 euros par mois. En en privant les étrangers sans papiers, Pécresse prétend récupérer 52 millions d’euros. En réalité d’après Le Monde, cette aide – dont le montant annuel représentait 84 millions d’euros en 2015 – était allouée à 660 000 personnes, dont seulement 17 % étaient des étrangers en situation irrégulière.

Le but de cette mesure est de donner des gages à la frange xénophobe de ses électeurs. Tout en alimentant les préjugés contre les étrangers, elle rendra le quotidien des sans-papiers encore plus difficile et compliqué.

Sans surprise, le FN a voté cette mesure et a affiché sa satisfaction. Quant à la gauche, certes ses élus régionaux ont voté contre. Mais Pécresse a eu beau jeu de leur rétorquer : « J’ai vu le Premier ministre Manuel Valls, et il m’a dit qu’il n’était pas du tout choqué. » Pour une fois, on veut bien la croire.

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