Les plans de suppressions d’emplois se succèdent et se traduisent par l’augmentation de la charge de travail de ceux qui restent. Il y a maintenant en permanence des travailleurs embauchés pour quelques mois, voire quelques jours seulement.

À Paris 16, La Poste fait appel à des jeunes en contrats d’apprentissage ou de professionnalisation. Elle leur fait miroiter l’embauche mais la plupart du temps, à la fin du contrat, elle décrète qu’ils ne font pas l’affaire, alors qu’ils ont travaillé pendant un an comme facteur, et les renvoie au chômage pour les remplacer par d’autres apprentis !

Au centre, La Poste fait aussi appel à des travailleurs en contrat à durée déterminée qui, eux non plus, ne sont pratiquement jamais embauchés alors que des postes vacants existent. Pour expliquer que La Poste ne peut les garder, certains responsables osent prétexter que la loi interdit la succession de contrats à durée déterminée.

Or, s’il existe quelques limitations au recours aux emplois à durée déterminée, c’est en principe pour protéger les salariés contre des patrons qui en abuseraient. C’est bien le cas de La Poste qui en abuse et il faut un sacré culot pour se servir d’une loi qui est censée protéger les salariés pour justifier le renvoi au chômage de ces travailleurs !

Certains de ces contractuels sont mutés d’un centre parisien à l’autre et forment ainsi une sorte de réserve, dans laquelle les directeurs des centres parisiens piochent pour choisir leurs nouveaux agents en contrat à durée déterminée. La Poste a créé ainsi un nouveau type de contrat puisqu’elle emploie des contrats à durée déterminée pendant des années en les déplaçant d’un centre à l’autre.

Cela n’empêchera pas les patrons d’expliquer que c’est la législation qui entoure le contrat à durée indéterminée qui bloque les embauches. Comme s’ils ne savaient pas, depuis longtemps, tourner les lois à la recherche du profit maximum.