Grèce : ouvrez les frontières !27/01/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/01/2478.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Grèce : ouvrez les frontières !

Le 22 janvier, à l’appel d’organisations de gauche et d’extrême gauche, un millier de personnes, militants des deux pays, ont manifesté près de la clôture séparant la Grèce de la Turquie. Leurs banderoles proclamaient : « Ouvrez les frontières, assez de noyades en mer Égée. »

Le fleuve Evros constitue la frontière naturelle entre les deux pays, sauf sur une douzaine de kilomètres. C’est là qu’a été construit ce mur surveillé en permanence par des patrouilles militaires. Depuis la fermeture en 2012, les réfugiés passent par la mer Égée, où beaucoup d’entre eux sont morts noyés. La veille de la manifestation, le vendredi 21, 46 personnes avaient encore péri en mer.

Arrivés dans cette extrémité de l’espace Schengen qu’est la Grèce, les réfugiés trouvent souvent l’aide des habitants et des associations humanitaires, mais aussi une paperasserie administrative envahissante, une police à la matraque facile, des conditions d’hébergement catastrophiques et d’autres frontières qui se ferment comme celles des pays des Balkans. Sur la frontière macédonienne, 2 500 migrants se sont retrouvés coincés dans un camp de fortune par des températures hivernales.

Le gouvernement grec est dépassé. Mais c’est à lui que les gouvernements de pays européens bien plus riches imposent de faire le tri entre les migrants et d’en renvoyer un maximum.

C’est à la fois ignoble et totalement impossible. En 2015, un million de réfugiés sont passés par la Grèce et l’hiver ne les arrête pas. Rien n’empêchera ces hommes et ces femmes de fuir leur pays en guerre. La seule solution, comme le criaient les manifestants, c’est d’ouvrir les frontières et, mieux, de les supprimer.

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