États-Unis : les banques s’en tirent à merveille27/01/20162016Journal/medias/journalarticle/images/2016/01/Wall-Street-p10.jpg.420x236_q85_box-0%2C204%2C528%2C500_crop_detail.jpg

Dans le monde

États-Unis : les banques s’en tirent à merveille

Sept ans après la crise financière de 2008, Goldman Sachs, cette grande banque au cœur du scandale des subprimes à l’origine de la crise, vient de signer un accord à l’amiable avec la justice, acceptant de payer 5 milliards de dollars pour l’arrêt de toutes les poursuites à son encontre.

Illustration - les banques s’en tirent à merveille

La somme, pour élevée qu’elle est, représente bien peu de choses en regard des méfaits de la banque et de ce que ces méfaits lui ont rapporté.

En effet, Goldman Sachs vendait des titres immobiliers pourris à ses clients, alors même qu’elle pariait sur l’effondrement de leur valeur. Composés de crédits immobiliers que ceux qui avaient été poussés à les contracter ne pouvaient pas rembourser, ces titres se sont effectivement effondrés, entraînant la faillite de certains clients de la banque. Mais la banque, elle, avait gagné son pari et encaissé ses gains, tant et si bien que pour elle, l’année 2008 s’était soldée par un bénéfice de deux milliards de dollars !

Les autres grandes banques américaines ont accepté de régler des sommes encore plus importantes : JP Morgan a payé 13 milliards de dollars, Bank of America plus de 50 milliards de dollars, car ce sont des banques plus grandes qui avaient placé encore plus de ces titres pourris. En tout, les banques auraient payé plus de 180 milliards de dollars en raison de leur responsabilité dans la crise financière de 2008. Leurs dirigeants ont ainsi dégagé toute responsabilité, n’ayant eu « ni à infirmer, ni à confirmer leur culpabilité ».

C’est bien commode et cela ne leur a pas coûté trop cher, puisque, depuis 2007, les profits des banques sont quatre fois plus importants que les amendes qu’elles ont accepté de payer, se montant à quelque 700 milliards de dollars !

Les responsables de la crise jonglent avec les milliards mais les victimes de ces prédateurs, les pauvres gens qui ont perdu leur maison et toutes leurs économies, sont bien loin de pouvoir obtenir réparation.

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