Calais : manifestation de soutien aux réfugiés27/01/20162016Journal/medias/journalarticle/images/2016/01/Calais_manif_du_23_janvier_2016.JPG.420x236_q85_box-0%2C61%2C648%2C425_crop_detail.jpg

Leur société

Calais : manifestation de soutien aux réfugiés

Samedi 23 janvier, à l’initiative d’un collectif d’organisations (NPA, Solidaires, comités de sans-papiers de Lille et de Paris, bénévoles anglais et calaisiens, associations d’aide aux migrants…), 2 000 personnes ont manifesté à Calais. Parmi elles, des réfugiés étaient présents, Afghans, Syriens, Irakiens, Soudanais, Érythréens…, scandant : « We are not animals », « No jungle » et « Liberty ».

Illustration - manifestation de soutien aux réfugiés

Les conditions de survie dans la « Jungle », le bidonville de Calais où survivent 6 000 migrants, sont toujours aussi indignes. Le gouvernement, pour avoir l’air de répondre aux exigences des organisations humanitaires, y a fait installer un centre d’accueil provisoire (CAP) composé de 125 conteneurs chauffés de 12 places chacun pouvant accueillir tout au plus 1 500 migrants. Mais il y a très peu de candidats malgré le froid et la pluie pour aller habiter dans cette zone des conteneurs entourée d’un grillage, dotée d’un contrôle d’accès biométrique de la paume de la main, mais dépourvue de douches et de cuisines. Ce sont des logements inhumains et les migrants craignent ces contrôles.

Ce qui est également inhumain est le récent décret de la préfète : dans le camp, une bande de 100 m de large le long de la rocade doit être arasée, ce qui signifie le démantèlement des abris qui y sont installés, tout cela pour « sécuriser » la zone portuaire. Cela ne fera qu’accentuer la désertification des abords de Calais, où nombre d’arbres et buissons ont déjà été arrachés pour faciliter la surveillance policière ; la direction d’Eurotunnel a même fait inonder ses espaces verts pour empêcher le passage des migrants.

Les réfugiés à Calais, comme tous ceux qui survivent dans les camps alentour, notamment à Grande-Synthe près de Dunkerque, veulent rejoindre l’Angleterre. Les entraves que multiplient les autorités françaises et britanniques n’entament pas leur volonté de tenter le passage, comme l’a montré, à l’occasion de la manifestation elle-même, leur tentative d’investir un ferry. Les réfugiés sont traités pour cela comme des criminels, alors que ce sont des victimes qui fuient la guerre, la misère et la situation tragique de leur pays, une situation dont les grandes puissances, y compris la France, sont les premières responsables. Le droit de circuler et de s’installer où ils le souhaitent doit leur être reconnu !

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