Jeudi 14 janvier, quatre-vingts secrétaires des hôpitaux de Tours, soutenus par une intersyndicale CGT, CFDT, SUD et Unsa, ont envahi les locaux de la direction générale et contraint les représentants de la direction à les écouter. Les raisons de la colère ? L’annonce de la suppression de 150 postes de secrétariat sur environ 500, dans les trois ans à venir. Bien entendu, la direction invoque « les restructurations qui s’imposent » et qui iront, naturellement, « dans le sens d’une vraie amélioration des conditions de travail »…

Des promesses dont ne sont pas dupes les employés concernés : le remplacement de l’accueil humain d’une secrétaire par une machine ou la prise de rendez-vous systématique par Internet n’ont pas démontré leur avantage, ni du point de vue des patients, ni de celui des salariés. Des travailleurs de sociétés procédant à l’installation de ces systèmes ont reconnu que, partout où ils les avaient installés, les directions sont revenues en arrière !

Une pétition de l’intersyndicale contre ces mesures a déjà recueilli 700 signatures. Les hospitaliers s’indignent aussi des sommes dépensées dans ces installations alors qu’on ne pourvoit même pas au remplacement des postes manquants. Leur colère contre ces nouvelles perspectives de suppressions d’emplois est plus que justifiée.