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- Lutte ouvrière n°2477
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Dans les hôpitaux
Groupement hospitalier Est – Lyon : les secrétaires médicales se font entendre
À la recherche constante d’économies pour résorber sa dette, la direction générale des Hospices civils de Lyon (HCL) a demandé en septembre 2015 à tous les directeurs d’hôpitaux de revoir le fonctionnement des secrétariats médicaux, ce qui signifie le redéploiement des activités du personnel concerné, l’augmentation de ses tâches et en même temps des suppressions de postes.
N’ayant aucune information, des secrétaires médicales ont décidé d’aller les chercher elles-mêmes. Une première réunion, début décembre, a regroupé 35 d’entre elles, puis 70 le 17 décembre lors d’une assemblée générale au cours de laquelle une heure de grève a été votée pour le 12 janvier. Toutes étaient bien décidées à aller demander des comptes à la direction sur ce projet mais aussi dénoncer leurs conditions de travail.
Le 12 janvier, 120 secrétaires étaient en grève sur les 221 du Groupement hospitalier Est, du jamais vu ! Les grévistes ont envahi les bureaux de la direction et une délégation de secrétaires a été reçue par le DRH.
Les déléguées ont dénoncé les premières réorganisations de secrétariats dits « pilotes ». En effet, la mise en place de lignes téléphoniques uniques n’a pas amélioré la prise en charge des patients, les secrétaires ne pouvant pas les orienter tous vers le bon service car elles ne sont pas formées pour toutes les pathologies. Et l’augmentation des plages horaires d’ouverture des secrétariats a signifié plus de travail, mais sans personnel supplémentaire, d’autant que des suppressions de postes ont déjà eu lieu au cours de ces redéploiements. Elles ont tenu également à dénoncer l’aggravation de leurs conditions de travail, avec l’ajout de multiples tâches à effectuer, parfois avec du matériel obsolète. Sans oublier la situation des faisant-fonction de secrétaires sous-payées et souvent en CDD.
L’objectif est maintenant de prendre contact avec d’autres secrétariats des autres établissements des HCL et une nouvelle assemblée générale était prévue le 19 janvier pour envisager d’élargir le mouvement et se rendre cette fois-ci à la direction générale.