Sidel – Octeville-sur-Mer : les travailleurs continuent de se battre13/01/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/01/2476.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Sidel – Octeville-sur-Mer : les travailleurs continuent de se battre

À Octeville-sur-Mer, près du Havre, l’usine Sidel fabrique des machines de conditionnement. Sidel, leader dans ce secteur, appartient à une holding suédoise florissante, Tetra-Laval, qui pèse 11 milliards de chiffre d’affaires et n’est pas vraiment en difficulté. Pourtant, en septembre 2015, la direction annonçait 185 suppressions des postes, sur les 840 que compte l’usine.

Les travailleurs du site se sont rapidement mobilisés. Depuis maintenant quatre mois, quasiment toutes les semaines, ils protestent, manifestent et organisent de nombreuses actions dans la région. À plusieurs reprises, ils ont fait grève, bloqué la production, organisé la solidarité autour de leur mouvement et interpellé les personnalités politiques.

Dans un premier temps, devant leur détermination, la direction du groupe a reculé et ne parlait plus de 185 suppressions de postes mais de 150. Dernièrement, du 13 au 23 décembre, les travailleurs de l’usine étaient en grève et bloquaient l’ensemble des approvisionnements. Face à cette combativité, la direction a de nouveau reculé, n’annonçant plus que 111 licenciements. Le compte n’y est pas ! Pour les travailleurs de Sidel, il est hors de question d’accepter le moindre licenciement.

Même s’ils ont repris le travail à la veille des fêtes de fin d’année, ils ne sont pas dupes du rôle joué par certains syndicats qui veulent « prouver au nouveau patron, récemment nommé, que les salariés sont indispensables à la production » afin de le « motiver à sauver les 111 postes ». Comme si le nouveau directeur, nommé en plein conflit, avait besoin d’être « convaincu » !

Si la direction du groupe a commencé à reculer, c’est devant le rapport de force. Alors, les travailleurs ont bien raison de défendre à tout prix leur emploi. Pour eux, il est hors de question de subir la politique d’économies faites sur leur dos.

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