Prix du gaz : un gisement de taxes13/01/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/01/2476.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Prix du gaz : un gisement de taxes

Depuis quelque temps le prix du gaz est fixé tous les mois, du moins pour le tarif réglementé qui concerne la grande majorité des usagers.

Les tarifs du gaz naturel étant en grande partie indexés sur le cours du pétrole, lequel est à la baisse, normalement ils devraient baisser aussi. Ainsi est attendue le 1er février une baisse d’environ 2 %. Apparemment c’est une bonne nouvelle.

Oui mais voilà, le gaz est maintenant soumis (depuis 2014 pour les ménages) à la TICGN, la taxe intérieure de consommation sur le gaz naturel. Il s’agit d’une sorte de taxe carbone, comme celle qui porte sur les carburants, et elle est en très forte augmentation : de 1,27 euro le MWh en 2014, elle était à 2,64 euros en 2015 pour atteindre 4,01 euros le MWh en 2016. Soit plus de 350 % d’augmentation en trois ans ! C’est ainsi que, la hausse de la taxe compensant la baisse du gaz, le prix de ce dernier devrait rester stable : il n’y aura donc en fait pas de baisse.

Selon le ministre des Finances interrogé en 2014, le rendement de la TICGN attendu pour l’État était de 340 millions d’euros en 2014, 2,5 milliards en 2015 et 4 milliards en 2016. C’est donc une grosse recette que les usagers du gaz fournissent à l’État.

Pour le moment ce n’est pas trop douloureux, dans la mesure où le cours du pétrole et donc du gaz baisse. Quand les deux remonteront, ce qui viendra un jour, les usagers du gaz de même que les automobilistes seront lourdement frappés… par un État qui prétendait ne pas augmenter les impôts !

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