Annoncé par Hollande au cours de ses vœux de Nouvel An, un nouveau plan de « lutte contre le chômage » est en préparation. Bien que les derniers arbitrages n’aient pas encore été précisés, il prévoit de proposer une formation pendant plusieurs mois à 500 000 chômeurs dans les métiers dits « d’avenir ou en tension ». Comme si c’était faute de personnel qualifié que le patronat refusait d’embaucher, et comme si au contraire il ne continuait pas sa saignée dans les effectifs des entreprises !

Son coût devrait avoisiner le milliard d’euros. Mais l’État ne devrait en prendre en charge que la moitié, espérant convaincre les régions et les partenaires sociaux de puiser dans les fonds destinés à la formation professionnelle.

Sans que l’on sache bien de quel nouveau gisement d’emplois inconnus il s’agit, on voit déjà l’intérêt pour l’exécutif d’envoyer en formation un demi-million de chômeurs. Dans les statistiques du chômage, ils passeraient des catégories A, B ou C à la catégorie D. Ainsi le chiffre le plus souvent cité, celui de la catégorie A – 3 574 800 selon le dernier indice – pourrait diminuer notablement.

En plus de ces formations, Hollande proposerait de relancer l’apprentissage et d’accorder une nouvelle prime de 1 000 à 2 000 euros par nouvelle embauche dans les très petites entreprises : des mesures visant à satisfaire un patronat qui réclame de payer toujours moins la main-d’œuvre pour augmenter ses profits.

Il est peu probable que ce nouveau plan crée de véritables emplois. Mais l’important est qu’Hollande espère qu’il aidera un peu sa campagne.