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Dans le monde
Crise boursière : la maladie sénile du capitalisme
Lundi 4 janvier, il a suffi d’une statistique indiquant un essoufflement de la croissance industrielle chinoise pour que les bourses d’Asie, puis d’Europe et d’Amérique reculent. Les autorités chinoises ont fermé les places boursières pour leur éviter de dévisser encore plus et, selon les termes consacrés, « injecté des liquidités » pour « rassurer les investisseurs ». Cela a permis, pour cette fois encore, de faire repartir la machine financière, mais pour combien de temps ?
Les commentateurs ont souligné que l’économie ne s’est jamais remise depuis la crise de 2008, qu’une première alerte était venue de Chine l’été dernier, que le système financier mondial et les bourses étaient « volatiles », bref que le capitalisme allait vers une nouvelle crise sans être capable de s’arrêter.
Les banques centrales, censées piloter l’économie mondiale, continuent à inonder les marchés financiers de crédits dans l’espoir, disent-elles, de faire repartir l’économie. Les capitalistes encaissent les milliards et s’en servent pour spéculer, se racheter les uns les autres, garantir les dividendes de leurs actionnaires, mais surtout pas pour investir dans la production de richesses nouvelles. Les grandes compagnies pétrolières, dont les profits sont en baisse relative cette année à cause de la baisse du prix du pétrole, en sont même à emprunter aux banques pour maintenir les dividendes versés !
L’accroissement des fortunes et des profits d’une toute petite poignée de capitalistes est obtenu au prix de l’appauvrissement constant et désormais dramatique de la plus grande partie de l’humanité. C’est à la fois la cause, la conséquence, le moteur de la crise et ce qui produira inévitablement son explosion.
C’est aussi ce qui nécessite la révolte des exploités pour en finir avec le capitalisme.