Depuis mercredi 16 décembre au matin, les remiseurs-dégareurs de l’UO Mouvement, cheminots qui déplacent les rames dans les ateliers, sont en grève à 80 %-90 % sur les sites de Villeneuve-Saint-Georges et de Paris-Conflans-Sainte-Honorine. La direction, comme à son habitude, joue la provocation et le pourrissement du conflit. Ainsi certains chefs viennent narguer ces travailleurs en leur disant qu’ils ne vont tenir que quelques jours. En attendant, c’est l’encadrement qui doit manœuvrer les trains pour les rentrées et sorties des ateliers.

Pour l’instant, à condition qu’ils reprennent le travail, la direction a proposé cinq requalifications de postes sur le site de Conflans ; une augmentation de 20 % de la prime matériel (environ 45 euros mensuels) pendant quatre mois et... la mise en place d’un groupe de travail au niveau national. C’est très en dessous des attentes des grévistes. Ces derniers demandent une revalorisation de la prime d’indemnité journalière de tracteur, actuellement de 4 euros par jour.

Le fond du problème, c’est bien sûr les salaires, qui sont au plus bas à la SNCF. Depuis des années, les augmentations sont ridicules. Les fins de mois ne sont pas faciles, surtout les 30 derniers jours !

Les travailleurs du Mouvement ont raison de se battre pour leurs revendications, mais pour obtenir des augmentations générales de salaires il faudra se battre « Tous ensemble » ! C’est bien une des perspectives à envisager.