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Dans les entreprises
Smart : non à la dictature patronale !
Après que les syndicats majoritaires chez Smart, représentant 53 % des salariés, ont refusé le retour aux 39 heures payées 37 heures, la direction poursuit son offensive et veut passer outre.
Elle a envoyé à chaque salarié un avenant à son contrat de travail pour qu’il accepte individuellement de travailler plus sans gagner plus. Les travailleurs ont jusqu’au 18 décembre pour renvoyer ou pas cet avenant. Si, à cette date, 75 % des contrats n’ont pas été retournés signés, la direction a annoncé devant le comité central d’entreprise de mardi qu’elle « sera contrainte d’étudier une alternative industrielle à la production de la Fortwo sur le site de Hambach ». En clair, acceptez le recul ou je ferme l’usine !
C’est un chantage pur et simple. C’est un chantage à la délocalisation car Mercedes pleure de ne pas gagner assez d’argent, voire d’en perdre avec la production de la Smart à Hambach. Ce qui n’empêche pas le groupe automobile d’afficher une rentabilité exceptionnelle passée de 7 % à 9,4 %, ni le groupe Daimler d’avoir une trésorerie de 19,5 milliards et de voir ses bénéfices exploser.
Les pouvoirs publics ont fait un pont d’or à Mercedes pour s’installer en Lorraine. Il est difficile pour le groupe de fermer l’usine comme on claque la porte de son frigo. Alors il essaie de faire baisser les salaires des travailleurs de Hambach avec un chantage grossier à la délocalisation. La direction laisse entendre qu’elle pourrait produire la Smart 2 places (la Fortwo) en Slovénie dans l’usine Renault où sont assemblées la Twingo et la Smart 4 places (la Forfour).
Les travailleurs n’ont aucune raison d’accepter ce chantage de la part d’un groupe dont les bénéfices ont encore augmenté de 50 % les neuf premiers mois de l’année.