Il n’y aura pas de « coup de pouce » en faveur du smic l’an prochain. L’augmentation de celui-ci sera donc calée sur le chiffre officiel de l’inflation qui est très faible. La hausse définitive doit être annoncée à la mi-décembre. On s’attend à une augmentation de 6 centimes de plus par heure, soit environ 9 euros par mois. Vraiment trois fois rien.

En fait de « coup de pouce », voilà plusieurs années qu’il n’y en a plus. Le dernier date de 2012, après la présidentielle ayant donné le pouvoir à Hollande, avec une hausse de 2 %, qui avait fait passer le taux horaire de 9,22 à 9,40 euros, soit 18 centimes de plus par heure. Ce n’était déjà pas le Pérou, mais la « générosité » gouvernementale s’est arrêtée là. En 2013, le smic horaire a gagné 3 centimes, en 2014, 10 centimes, et en 2015, 8 centimes.

Le smic concerne près de 1,9 million de travailleurs du secteur dit concurrentiel, et bien davantage en réalité. Ils doivent vivre et en réalité souvent survivre avec 1 457 euros mensuels brut en 2015, qui se traduisent la plupart du temps par un salaire net de 1 137 euros. Il faut avec cela payer son loyer, sa nourriture, le transport, le chauffage, et subvenir aux besoins de ses enfants. Mission à peu près impossible !

En maintenant le smic à un niveau très bas, le gouvernement favorise le patronat qui paye les smicards au lance-pierre, tout comme un grand nombre de travailleurs dont les salaires sont plus ou moins alignés sur le smic.

Pas de « coup de pouce » aux smicards, c’est donner un sacré « coup de pouce » au patronat.