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Leur société
Hausse des péages : le racket continue
D’après le journal Les Échos, les péages des autoroutes devraient subir, à partir du 1er février 2016, une augmentation moyenne des tarifs supérieure à 1 %.
Logiquement, d’après les promesses gouvernementales, cette hausse n’aurait pas dû exister en 2016. Même Ségolène Royal, la ministre de tutelle, a déclaré sur RTL : « Je ne suis pas au courant de cette annonce, je vais regarder immédiatement de quoi il s’agit (...). Il ne faudrait pas que les sociétés d’autoroute profitent de la COP 21 pour faire des annonces intempestives. L’engagement qui avait été pris était de ne pas dépasser l’inflation, compte tenu du pactole qu’avaient amassé les sociétés dans les années passées. »
Après les révélations de l’automne 2014 sur les surprofits des sociétés concessionnaires des autoroutes, le gouvernement s’était en effet engagé à freiner leurs appétits. Depuis avril dernier, les contrats spécifient que les augmentations admises ne doivent pas dépasser 70 % de l’inflation de l’année précédente. Pour l’année 2015, cette augmentation aurait dû être quasiment nulle.
Mais, le gouvernement étant très fort pour jouer double jeu, le décret a été signé en août dernier, permettant une augmentation des tarifs pour la période 2016-2018. Officiellement, il s’agirait de compenser une hausse des redevances, que l’État avait imposée aux autoroutes. Résultat de ce décret : le réseau Cofiroute (groupe Vinci) va pouvoir augmenter ses tarifs de 0,82 % en 2016, APRR de 1,23 %, et même ASF de 1,63 %.
Le gouvernement, et Ségolène Royal en particulier, avaient fait beaucoup de gesticulations. En fait, ils ont toujours été complices des concessionnaires autoroutiers dans leur volonté de faire les poches des usagers.