Les infirmières, brancardiers, aides-soignantes, agents de service de la clinique du Pont de Chaumes, à Montauban, entament leur sixième semaine de grève. Ils sont toujours plus d’une centaine à demander une augmentation des salaires en moyenne de 45 euros par mois et surtout de meilleures conditions de travail : davantage de personnel pour faire face au sous-effectif chronique et plus de moyens matériels pour soigner correctement les patients.

La clinique appartient au groupe Vedici, qui vient de racheter il y a un mois le groupe Vitalia pour un montant d’un milliard d’euros. Ce nouveau groupe, le numéro 2 du secteur en France, compte désormais 81 établissements. Son ambition est de « penser la médecine autrement » et pour les actionnaires, d’« offrir de belles perspectives de croissance » ! Les salariés du Pont de Chaumes l’expérimentent déjà : salaires au rabais, manque de personnel, économies de moyens matériels, mépris des dirigeants envers le personnel, etc.

Au quarantième jour de grève, la solidarité entre grévistes ne faiblit pas, elle se renforce même grâce au soutien moral et financier d’une partie de la population et notamment de l’UD-CGT

Malgré l’entêtement du groupe Vedici et les moyens qu’il déploie pour briser la grève (huissiers, tribunaux, l’embauche d’intérimaires, de vigiles, etc.), les grévistes continuent leur lutte. Ils sont bien déterminés à faire reculer leur patron.