Anovo, groupe spécialisé dans la réparation d’équipements électroniques, avait annoncé mi-septembre la suppression de 95 postes pérennes sur tous les sites en France, dont 47 à Beauvais, et de 150 postes d’intérimaires, sous le prétexte de la perte de son client SFR.

Vendredi 20 novembre, 200 travailleurs sur les 284 salariés du site de Beauvais se sont mis en grève pour protester contre les licenciements prévus et réclamer de meilleures conditions de départ, que la direction limite à trois mois de salaire. « On bâtit un plan à la mesure des moyens », ose-t-elle dire, alors que le chiffre d’affaires a augmenté de 40 % depuis 2011.

Quant aux propriétaires successifs d’Anovo, ils font de bonnes affaires : Butler, qui avait racheté Anovo pour 20 millions d’euros en 2011, vient de le revendre à Ingram pour 110 millions. Ingram est, lui, le deuxième distributeur mondial de produits électroniques, avec un chiffre d’affaires de 40 milliards d’euros.

Ces groupes ont tous les moyens de garantir les emplois, et les travailleurs d’Anovo toutes les raisons de ne pas se laisser faire.