Mardi 17 novembre, la CGT de la raffinerie Total de Gonfreville-l’Orcher, près du Havre, a révélé qu’un incident grave avait eu lieu sur le site le 17 octobre dernier. Suite à l’explosion du clapet d’un compresseur, dans la partie de l’usine dédiée à la pétrochimie, entre 10 000 et 12 000 mètres cubes d’éthylène se seraient échappés dans l’atmosphère. Or ce gaz est extrêmement inflammable et, si le nuage d’éthylène avait croisé une source chaude, cela aurait pu provoquer une explosion comparable à celle qui s’est produite à AZF Toulouse en 2001, selon le délégué syndical du site de Gonfreville.

La CGT dénonce les mesures d’économies prises par la direction de la raffinerie, telles que la suppression d’un poste d’opérateur de contrôle et le recours massif à la sous-traitance, qui nuit au suivi de la maintenance et des réparations.

La richissime multinationale Total, coupable de la tragédie de Toulouse qui a fait 31 morts et 2 500 blessés en 2001, continue donc en toute impunité à rogner sur la sécurité de ses installations, sans égard pour la vie des travailleurs du groupe et des riverains.