SNCM – Marseille : en grève25/11/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/11/2469.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNCM – Marseille : en grève

Depuis vendredi 20 novembre, les navires de la SNCM sont à quai, bloqués par la grève. Il s’agit pour la CGT de défendre les salariés qui devraient être licenciés. En effet la justice aurait désigné un repreneur pour la SNCM en redressement judiciaire. La compagnie ne serait reprise qu’en laissant sur le carreau 583 des 1 500 salariés restants.

Les anciens actionnaires tels que Veolia-Transdev et aussi l’État sont en cause. Les salariés de la SNCM ont déjà donné : en 2005, ils avaient accepté d’arrêter leur grève en échange de la privatisation, qui aurait dû se faire sans licenciement. Depuis, les plans se succèdent et les repreneurs aussi, tout cela dans la confusion la plus totale, en continuant de laminer le personnel.

Quant aux pouvoirs publics, ils se sont, de fait, désintéressés du sort de la compagnie et a fortiori de ceux qui y travaillent. Le dernier repreneur choisi pour la reprise de la SNCM par la justice marseillaise serait Patrick Rocca, condamné il y a quelque temps à dix mois de prison pour détention d’un fusil d’assaut chargé dans ses locaux. Avec lui au moins, les choses sont claires...

Auparavant, les marins de la SNCM avaient eu affaire au GIGN qui défendait le groupe Butler, les amis de Villepin. Et lorsque les marins avaient bloqué le port en 2011, l’État pour défendre Veolia avait envoyé 700 gendarmes et CRS, un hélicoptère et des canots rapides. Les marins menottés avaient été évacués comme de dangereux bandits.

Alors, que ce soit une banque, un entrepreneur de transport ou un financier qui reprenne la SNCM, la seule chose qui comptera pour les marins et les sédentaires sera leur détermination à ne laisser aucun travailleur sur le rivage.

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