Saint-Denis : après l’assaut, le mépris pour les plus démunis25/11/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/11/2469.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Saint-Denis : après l’assaut, le mépris pour les plus démunis

Les images filmées de l’assaut de l’immeuble de la rue du Corbillon à Saint-Denis, mercredi 18 novembre, si elles mettaient en scène la police, n’ont pas montré la peur épouvantable qu’ont connue les habitants de l’immeuble, qui a reçu 5 000 impacts de balles.

Cette opération de police à 4 heures du matin s’est faite dans un immeuble vétuste, pourtant très peuplé. Celui-ci est aujourd’hui condamné car il menace de s’écrouler. 70 personnes sont sinistrées, parmi lesquelles on compte 28 enfants. Alors qu’elles ont été évacuées sans ménagement de leur appartement, qu’elles ont vécu pour certaines plusieurs heures sous les balles, dans le bruit des explosions, la préfecture n’a à ce jour prévu aucune solution de relogement.

Ces familles dorment donc dans un gymnase, sur des lits de camp. Pire, elles n’ont rien pu emporter, pas de papiers, pas de linge et n’ont aucune certitude de pouvoir récupérer leurs biens. Interpellé par la mairie de Saint-Denis, qui a pris en charge les sinistrés, Valls a promis qu’ils seraient relogés. Une réunion était prévue lundi 23 novembre avec la préfecture, sans qu’on en connaisse encore le résultat. C’est bien long pour des familles ayant subi un tel traumatisme.

Le gouvernement fait appel à la solidarité nationale quand il s’agit d’intensifier la guerre, il sait réagir au quart de tour pour envoyer des bombardiers, mais il montre son mépris pour les plus démunis en les laissant pendant des jours dans la détresse.

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