Restos du cœur : premières victimes de l’état d’urgence à Paris25/11/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/11/2469.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Restos du cœur : premières victimes de l’état d’urgence à Paris

Sur ordre de la préfecture de Police, les Restos du cœur ont dû, pendant presque une semaine, suspendre l’activité de leurs camions à Paris. Il fallait éviter « les activités impliquant des rassemblements dans l’espace public ».

Chaque soir, ces camions alimentent une dizaine de points de ravitaillement, et y servent pour chacun en moyenne 250 repas chauds à des SDF ou à des travailleurs pauvres. Les bénévoles ont essayé de gérer tant bien que mal cette situation, en continuant leurs maraudes dans les rues, et en essayant de trouver des solutions, mais sans pouvoir y arriver pour tout le monde. Ce n’est que vendredi 20 novembre que les distributions ont été à nouveau autorisées.

Les autorités ont justifié cette longue interdiction par la nécessité d’assurer la sécurité. On peut tout de même se demander quelle sécurité on peut bien avoir lorsqu’on est à la rue, sans rien à manger. Et que peut-on peut penser quand on passe devant des commerces bien garnis ? Ceux-ci avaient repris une ouverture normale dès lundi 16 novembre, des dirigeants de chaînes de magasins présentant cela devant les caméras, sans honte, comme un acte de courage défiant le terrorisme. Mais le courage des pauvres se serrant encore plus la ceinture dans cette période, lui, n’a pas vraiment atteint la une des médias.

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