Malgré cette démobilisation de dernière minute, sur les sites de Roissy et d’Orly, quelques dizaines de travailleurs au moins ont tenu à marquer le coup et ont débrayé, à juste raison, à l’appel de militants syndicaux de la CGT, de Sud et de FO.

L’intersyndicale avait déclaré qu’elle « ne comprendrait pas que la direction et le gouvernement ignorent cette main tendue » et elle prétendait menacer la direction en écrivant : « Si besoin, nous saurons tous nous mobiliser début décembre. » C’était en fait un lamentable recul. Après plus d’une semaine sans donner signe de vie, il semblerait que l’intersyndicale s’est finalement décidée à proposer une mobilisation générale pour le jeudi 2 décembre, avec un rassemblement à midi devant le tribunal de Bobigny. En effet, jeudi 2 décembre, cinq travailleurs sont convoqués au tribunal de Bobigny et risquent des condamnations, en plus de leur licenciement. Il est évident qu’il ne faut pas laisser passer cela sans réagir.

Au niveau confédéral, la CGT, qui a critiqué les conséquences de l’état d’urgence mis en place par le gouvernement, a déclaré que « pas plus qu’il n’y a de trêve dans les attaques contre le monde du travail, il n’y aura de trêve dans l’action syndicale pour le progrès social ». Évoquant la journée du 2 décembre, elle a appelé « à une journée nationale d’action organisée en territoire ».

Partout en France, des travailleurs se sont reconnus dans le combat des travailleurs d’Air France et ont été révoltés par la répression qui s’est abattue sur certains d’entre eux. Alors, se mobiliser pour exprimer la solidarité avec ces travailleurs est indispensable.