Peugeot, apprentissage : parcours difficile, emploi incertain18/11/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/11/2468.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Peugeot, apprentissage : parcours difficile, emploi incertain

Depuis début septembre 2015, et pour deux ans, Peugeot a recruté des apprentis qui suivent une formation en alternance avec des cours en centre de formation et des périodes de travail dans les ateliers de l’usine à Sochaux pour apprendre des métiers comme, entre autres, celui de moniteur ou de conducteur d’installation.

En deux ans, les apprentis espèrent décrocher un CAP voire une embauche. Ceci dit, le recrutement d’apprentis est une aubaine pour le patron puisqu’il est exonéré de charges sociales et bénéficie d’un crédit d’impôt s’il emploie un apprenti au moins un mois.

Ces jeunes travailleurs ont parfois quitté leur région, leurs études, avec l’espoir que cet apprentissage serait un plus pour eux. Lors des cours au centre de formation, des représentants de l’usine leur expliquent qu’ils peuvent obtenir un CAP d’ouvrier qualifié mais que pour l’embauche rien n’est moins sûr. Pour être moniteur, par exemple, il faut apprendre les opérations de cinq postes différents et pouvoir tenir les cadences de chacun d’eux. Une fois dans les ateliers des apprentis en feront d’ailleurs l’amère expérience, ils sont renvoyés du jour au lendemain, sous prétexte qu’ils ne font pas l’affaire, et, parce qu’il n’y a pas de délai, de part et d’autre pour mettre fin à l’apprentissage. Après quelques mois, d’autres partent n’en pouvant plus des tâches répétitives et des cadences.

Au final, cette expérience de l’exploitation capitaliste leur montre qu’avec les patrons, même si cela ne leur coûte pas, rien n’est jamais garanti.

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