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après les attentats
Les étranges alliés de Hollande
Après les attentats de vendredi 13 novembre à Paris, plusieurs hauts dignitaires de régimes particulièrement autoritaires et même dictatoriaux se sont empressés de condamner la violence de la tuerie, chacun y allant de son couplet contre la barbarie. L’Israélien Netanyahou, le bourreau de Gaza, a dénoncé le « terrorisme » ; le Turc Erdogan, qui a sur les mains le sang des Kurdes de Turquie, a prôné « la paix et la sécurité » ; l’Iran a parlé de « crime contre l’humanité ».
La palme du cynisme revient à l’Arabie saoudite, ce régime qui, depuis janvier, a déjà exécuté plus de 150 condamnés à mort (soit une exécution tous les deux jours) ; qui lapide en place publique les couples adultères ; qui torture et enferme pour dix ans un blogueur ayant simplement critiqué la religion ; et qui vient de condamner un jeune manifestant à être décapité puis crucifié en place publique. Il a dénoncé, vendredi soir, 13 novembre, par la bouche de son ministre des Affaires étrangères, la « violation de toute éthique et de toute morale ».
Voilà les alliés que Hollande demande d’accepter pour condamner la violence barbare de Daech.