CSG dégressive : une mesure de façade18/11/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/11/2468.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

CSG dégressive : une mesure de façade

Les députés ont adopté jeudi 12 novembre l’amendement Ayrault visant à instaurer une CSG (contribution sociale généralisée) dégressive pour les plus petits salaires. Proposé par l’ancien Premier ministre Jean-Marc Ayrault, l’amendement a été soutenu par 160 députés socialistes qui l’ont présenté comme une véritable « réforme de gauche, un signal en direction des catégories populaires, un signal de justice, un signal de solidarité nationale ».

Ce n’est bien sûr pas un hasard si cet amendement est présenté à quelques semaines des élections régionales.

Cet amendement propose de verser, à partir de 2017, une fraction de la future prime d’activité devant être mise en place en janvier 2016 sous forme de CSG dégressive pour les salaires inférieurs à 1,3 smic. Son vote représente peut-être une victoire personnelle pour Ayrault face à Valls qui a exprimé son opposition à cette réforme. Elle représente aussi une victoire symbolique des frondeurs qui ont trouvé là un cheval de bataille alors qu’ils s’étaient faits discrets ces derniers mois. Mais les classes populaires, elles, n’y ont rien gagné. « Il n’y aura pas un euro de plus pour les salariés » a souligné un député PS. Pire, pour certains cela pourrait même se traduire par une hausse d’impôts puisque la CSG est en partie déductible de leur revenu imposable.

On ne sait si cette mesure sera finalement adoptée, étant donné le peu d’enthousiasme de la part du gouvernement. Mais, de toute façon, le seul objectif des députés était de faire une opération publicitaire en vue des élections. Tentative désespérée car il est difficile de convaincre les travailleurs que leurs impôts baissent alors qu’ils augmentent !

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