Renault Trucks – Lyon : les plans de suppressions d’emplois se succèdent04/11/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/11/2466.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Renault Trucks – Lyon : les plans de suppressions d’emplois se succèdent

Chez Renault Trucks, à Vénissieux et Saint-Priest en banlieue de Lyon, la direction a annoncé le 20 octobre un nouveau plan de suppression de postes. Le précédent plan, concernant plus de 500 postes, annoncé en mai 2015, n’est pourtant pas encore terminé !

Suite à la signature d’un accord majoritaire signé par la CGC et la CFDT, une période de volontariat s’est ouverte jusqu’à la fin de l’année pour tous ceux qui veulent partir en retraite ou en préretraite, ou bien qui auraient trouvé un emploi ailleurs ou pour créer une entreprise. Mais à la fin d’octobre, il manquait encore 170 de tels « volontaires ».

En fait, 130 dossiers de demande de départs volontaires ou de mutations internes n’avaient pas été validés : pour qu’ils soient acceptés par la direction, il faudrait qu’à chacun de ces postes corresponde un « permutant », c’est-à-dire qu’un salarié dont le poste est supprimé aille prendre le poste d’un volontaire au départ. Pour la direction, dans le meilleur des cas envisagés, il ne resterait donc « plus que » 40 licenciements environ qui auraient lieu en début d’année 2016. Mais rien ne dit que les postes des candidats au départ pourront être des postes de reclassement pour ceux dont le poste est supprimé. Il pourrait donc y avoir bien plus de 40 licenciements.

En tout cas, c’est sans attendre la fin de ce PSE 2015 (un « plan de sauvegarde de l’emploi » qui venait après un PSE 2014 ayant déjà supprimé 508 postes), que le groupe Volvo annonce l’externalisation d’une partie des services informatiques. Il y aurait en France 163 suppressions de postes, tous concentrés sur l’établissement de Lyon, sur un total de 571 postes concernés par cette activité. Volvo a choisi comme repreneur le groupe HCL et si les négociations aboutissent, c’est à partir du 1er avril 2016 que ces salariés devront rejoindre cette entreprise.

Le 20 octobre, un rassemblement était organisé pendant la tenue du Comité central d’entreprise où avait lieu l’annonce de cette vente. C’est à plus de 200 que les travailleurs sont entrés dans la salle de réunion. Là, beaucoup ont exprimé leur refus de ce projet. Non seulement la direction de Volvo veut imposer ce transfert, puisque les salariés n’auraient pas le choix : soit partir chez HCL, soit être licenciés, mais en plus il n’y a aucune garantie pour l’avenir. Des salariés présents ont dénoncé la garantie d’emploi limitée à un an, alors que dans de nombreuses entreprises cette garantie, qui n’engage pourtant pas beaucoup la direction, a une durée plus longue. Ils ont aussi demandé la possibilité de réintégrer Volvo si un plan de suppressions d’emplois devait avoir lieu dans quelques mois ou années, cette fois chez… HCL. Pour l’instant, la direction fait la sourde oreille à toutes ces demandes.

Mais si les patrons de ­Volvo et de HCL sont en pleine négociation du contrat de vente, cette externalisation est encore loin d’être faite. Les premiers concernés, les salariés de Volvo, n’ont pas encore dit leur dernier mot et, par leur mobilisation, ils peuvent faire échec à la volonté de la direction de se débarrasser d’eux à moindre coût et imposer des véritables garanties concernant leur avenir, l’emploi et les salaires.

Partager