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- Lutte ouvrière n°2466
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Dans les entreprises
Continental : À la rencontre de ceux de Toulouse
Jeudi 29 octobre, une délégation des ex-salariés de l’usine Continental de Clairoix, sous la conduite du comité de lutte, rencontrait leurs camarades de l’usine de Toulouse, comme l’avait décidé leur assemblée générale le 3 octobre.
Cette rencontre nécessitait deux jours de déplacement et une nuit sur place. Un peu plus d’une vingtaine ont entrepris ce voyage, en liaison avec le syndicat CGT de Toulouse-Foix-Boussens. Le tract distribué, s’adressant à tous les travailleurs de Continental, dénonçait les mensonges et le double langage de la direction centrale de Continental. Il expliquait que ce sont d’abord les autres salariés du groupe, ceux de France et d’Allemagne, qui sont visés par l’attitude arrogante des dirigeants du trust milliardaire envers ses ex-salariés de Clairoix.
Car, malgré des bénéfices qui explosent – la famille Schaeffler qui possède Continental vient de se voir classée première fortune d’Allemagne –, il y a une offensive générale contre les salariés. En Allemagne, à l’usine de Gifhorn, 800 des 1 600 emplois sont sur la sellette ; en France, l’usine de Sarreguemines est menacée par un nouveau plan de compétitivité en cours de gestation. Et au bout du compte, ce sont ceux qui se sont battus et ont refusé le chantage de la direction, à Toulouse ou à Regensburg en Allemagne, qui ont refusé le chantage des patrons de Continental, qui s’en sortent le mieux jusqu’à aujourd’hui.
À Toulouse, les discussions ont été très nombreuses, fraternelles, y compris avec les ingénieurs du site. Des militants de la CFDT sont venus rencontrer ceux de Clairoix. Les travailleurs de Toulouse évoquaient leur mobilisation de 2010-2011, qui était aussi en quelque sorte, comme certains le disaient, la suite du combat de ceux de Clairoix.
La chaîne de télévision FR 3 Picardie a interviewé la délégation à son départ de Compiègne et le quotidien régional La Dépêche du Midi a couvert l’événement deux jours de suite. Tout le monde est ressorti conforté par l’initiative : la délégation de Clairoix, au premier rang de laquelle les femmes des anciens de Clairoix ; les militants CGT de Toulouse et de l’usine de Foix présents de la façon la plus fraternelle ; et bien des travailleurs de Toulouse qui l’ont fait savoir le lendemain dans l’usine.
Comme tout le monde en a convenu, l’avenir appartient à ceux qui luttent et refusent de plier.