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Palestine-Israël : les provocations de Netanyahou
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a provoqué de nombreuses réactions quand il a déclaré le 21 octobre, dans un discours officiel, que l’extermination des Juifs lors de la Seconde Guerre mondiale était en fait l’idée d’un dignitaire palestinien musulman de l’époque, le mufti de Jérusalem. Ce qui revient presque à exonérer Hitler et sa bande de nazis de leur responsabilité dans ce génocide.
Cette déclaration serait ridicule si elle n’était pas destinée à justifier une politique antipalestinienne aux conséquences de plus en plus dramatiques. Depuis des semaines, le sentiment de révolte des Palestiniens est tel que des jeunes prennent des Israéliens pour cible, se précipitant sur eux avec une voiture bélier ou simplement armés d’un couteau.
Un bilan provisoire de ces dernières semaines fait état de huit Israéliens tués et de dizaines de blessés, alors que la répression exercée par les forces israéliennes a fait plus de 55 morts et 1 200 blessés chez les Palestiniens.
Le gouvernement israélien ne se reconnaît pourtant aucune responsabilité dans la situation, déclarant au mépris de l’évidence que ce sont les dirigeants palestiniens, ceux de Cisjordanie et de Gaza, qui incitent les jeunes à la révolte.
C’est pourtant l’État israélien qui se sert de sa puissance militaire, appuyé par les pays impérialistes, à commencer par les États-Unis, qui opprime la population palestinienne depuis des décennies en maintenant les territoires sous occupation. Toujours plus insupportables, les déclarations douteuses de Netanyahou sur le génocide des Juifs européens viennent appuyer sa propagande tendant à présenter l’État d’Israël comme l’innocente victime d’une population arabe animée par la haine des Juifs depuis l’époque du mufti.
Ce sont pourtant les guerres menées par Israël contre la population de la bande de Gaza, la colonisation sans cesse accrue, avec à présent 400 000 colons israéliens en Cisjordanie et 200 000 autres dans la partie palestinienne de Jérusalem, qui font monter sans cesse la tension. Ce sont les dirigeants israéliens qui, en privant les Palestiniens de droits, de liberté de circulation, de leurs terres, creusent un fossé de sang entre les deux peuples.
Et ce n’est pas la dernière provocation en date de la ministre israélienne, Tzipi Hotovely, exprimant le 26 octobre son rêve « de voir le drapeau israélien flotter sur le mont » du Temple, c’est-à-dire sur l’esplanade des mosquées, qui va rassurer les Palestiniens sur leur avenir.