Hutchinson – Chalette-sur-Loing : profits et exploitation en hausse21/10/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/10/2464.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hutchinson – Chalette-sur-Loing : profits et exploitation en hausse

Hutchinson, à Chalette-sur-Loing dans le Loiret, a vu ses bénéfices baisser l’an dernier, mais cela n’a pas empêché les dividendes d’augmenter. Pour le groupe Hutchinson, appartenant à Total, les dirigeants prévoient que les bénéfices (405 millions d’euros prévus en 2015) vont continuer de croître jusqu’en 2019.

Profitant de l’explosion du chômage, les patrons proclament que les salariés coûtent trop cher, alors que la dernière augmentation ne dépassait pas les 7 euros, pour des salaires souvent proches du smic.

En 2014, le groupe Hutchinson a touché 2,6 millions au titre du CICE. Mais il n’y a pas eu d’emplois créés. Au contraire, des travailleurs sont licenciés pour inaptitude après avoir été usés à l’usine. La direction veut se débarrasser des ouvriers de plus de 57 ans, moins productifs. Beaucoup voudraient bien partir mais ils sont obligés de rester pour ne pas se retrouver avec une retraite de 800 à 900 euros.

De nombreux travailleurs, surtout des femmes, ont des problèmes de dos, de TMS, de canal carpien, à moins de 40 ans. Rien d’étonnant vu l’augmentation des cadences qui, dans certains secteurs, comme au Vélo ou aux Raccords, sont tout simplement impossibles à tenir.

Quant aux jeunes, il ne leur est proposé que des missions d’intérim. La direction a même créé en 2011 une antenne de l’agence ADECCO à l’intérieur de l’usine. Cela montre bien quel avenir elle envisage : plus de précarité et de flexibilité.

Après avoir remis en cause les 35 heures dans d’autres usines du groupe, la direction se prépare à faire de même à Chalette. Alors qu’elle veut augmenter le temps de travail en rognant sur les RTT et les pauses, dans le même temps elle aggrave les conditions de travail au nom de l’amélioration de la productivité.

La direction attaque les travailleurs séparément, mais cela ne la préserve pas d’une réaction collective.

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