Hôpital d’Amilly – Montargis : un rassemblement réussi21/10/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/10/2464.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôpital d’Amilly – Montargis : un rassemblement réussi

Jeudi 8 octobre, une soixantaine d’agents se sont retrouvés devant l’entrée principale de l’hôpital d’Amilly, à Montargis, pour manifester leur mécontentement face au non-renouvellement de plusieurs dizaines d’emplois contractuels depuis cet été, et contre l’aggravation des conditions de travail prévues du fait de nouvelles restrictions budgétaires.

Sur un effectif de près de 2 000 agents, les 120 camarades en CDD sont particulièrement inquiets de la prolongation ou non de leur contrat. Ce qui inquiète également, c’est que certains services logistiques pourraient être privatisés avec des suppressions de postes à la clé. En Blanchisserie, un audit réalisé au printemps fait craindre une éventuelle fermeture.

À ce rassemblement, plusieurs agents représentaient les camarades des services qui n’avaient pu descendre car étant assignés. Tous partageaient ce mécontentent et cette colère de travailler dans des conditions impossibles.

Les objectifs de rentabilité financière qu’imposent les Agences régionales de santé font que les charges de travail sont constamment alourdies. Depuis que la chirurgie ambulatoire se développe, de plus en plus de lits sont inoccupés durant des demi-journées ou des jours entiers. Mais il n’y a pas pour autant plus de lits pour les patients des Urgences qui attendent une place d’hospitalisation. Ces dizaines de lits restent inoccupés, pour faire des économies de personnel. Par contre on demande quasiment tous les jours aux soignants d’installer un troisième lit dans des chambres prévues pour deux patients.

Les soignants se voient proposer des journées en 12 h ou bien une diminution de leur temps de travail journalier pour faire disparaître des RTT. Tout va dans le sens de rogner les moyens même si cela se fait en aggravant les conditions de travail et l’accueil des patients. Il faut en faire toujours plus qu’on soit dans les bureaux, aux cuisines, aux soins ou à l’entretien.

La présidente du Conseil de surveillance de l’hôpital a dénoncé dans la presse locale ceux qui ont participé à ce mouvement de protestation en les qualifiant de « force de nuisance délibérée ». Ces propos ont choqué la majorité du personnel et même au-delà de l’établissement. Si cette personne cherchait à museler les hospitaliers, son mépris a eu l’effet contraire.

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