Le site StreetPress a révélé que l’État, ayant conclu un contrat avec une société de location de jets privés avec pilote, transporte depuis quelques mois des réfugiés de Calais vers des centres de rétention administrative situés à Metz, Toulouse, Perpignan ou Nîmes. L’objectif est d’éloigner des migrants le plus loin possible de Calais.

StreetPress cite, parmi d’autres, le cas d’un réfugié interpellé à Calais, transféré en jet à Nîmes sans ses papiers d’identité, libéré quelques jours plus tard pour défaut de procédure, et revenu par ses propres moyens à Calais pour tenter de récupérer ses documents. La presse locale a cité à plusieurs reprises des tels transferts de réfugiés albanais, pakistanais, ukrainiens, soudanais ou érythréens, interpellés à Calais, envoyés au centre de Coquelles saturé d’après la préfecture, puis transportés en jet vers le sud du pays, puis remis en liberté – si on peut appeler ainsi cette quête angoissante d’une survie possible.

Les autorités administratives et policières organisent cette ignoble et absurde traque aux réfugiés, gaspillant des sommes qui, selon les associations d’aide, permettraient au minimum d’améliorer leurs conditions d’hébergement.