Augmentation de la « taxe terrorisme » : les assurances bien assurées21/10/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/10/2464.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Augmentation de la « taxe terrorisme » : les assurances bien assurées

La « taxe terrorisme » prélevée sur chaque contrat d’assurance (voiture, habitation, etc.) va augmenter le 1er janvier prochain. Elle est actuellement de 3,30 euros par contrat et passera donc à 4,30 euros. Peu de chose, semble-t-il, mais qui va totaliser quand même 86 millions d’euros.

Cette taxe sert à alimenter un fonds spécial, le FGTI, Fonds de garantie des victimes des actes de terrorisme et d’autres infractions (infractions de droit commun et aide au recouvrement des dommages et intérêts obtenus par une décision de justice). Il y a donc un peu de tout dans le fonds FGTI, lequel serait paraît-il menacé d’être déficitaire dans quelques années.

Les assurés paieront donc, mais pas les compagnies d’assurances, malgré leurs plantureux bénéfices. Ainsi la principale compagnie d’assurance en France, AXA, a réalisé 5 milliards d’euros de bénéfices en 2014. La seconde, CNP assurances, loin derrière, se contente d’un seul milliard, et BNP Paribas assurance aurait gagné 7 milliards si elle n’avait pas dû payer une amende astronomique aux États-Unis (elle reste malgré tout bénéficiaire).

Les assureurs auraient donc largement de quoi financer le FGTI. Mais l’État, comme d’habitude, préfère faire payer les assurés.

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