Manifestation à Paris : liberté de circulation et d’installation !07/10/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/10/2462.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Manifestation à Paris : liberté de circulation et d’installation !

C’est aux cris de « Qu’ils fuient la guerre ou la misère, liberté de circulation pour tous les migrants », que plus de 3 000 personnes ont manifesté dimanche 4 octobre à Paris entre les places de la Bastille et de la République, à l’appel des collectifs de sans-papiers et de migrants, du DAL et d’organisations politiques comme Alternative libertaire, le NPA, le Parti de gauche et Lutte ouvrière.

Pour les centaines de militants et de proches de Lutte ouvrière présents dans le cortège, c’était l’occasion de rappeler leur opposition aux barbelés qui séparent les peuples, aux frontières qui ne protègent que les profits, aux contrôles qui empêchent les travailleurs de circuler et de vivre là où ils peuvent gagner leur vie, à ce système capitaliste pourrissant qui répand la guerre et la misère.

Intervenant après les associations de migrants en fin de manifestation, notre camarade Nathalie Arthaud a dénoncé une nouvelle fois la politique criminelle du gouvernement Hollande-Valls, qui ne propose d’accueillir que 24 000 Syriens en deux ans et soutient le renforcement de la politique de fermeture de l’Europe de Schengen. Notre porte-parole a rappelé que la politique des puissances impérialistes, dont la France fait partie, est pleinement responsable du chaos qui s’étend au Moyen-Orient et qui contraint les populations à s’enfuir. Les bombardements actuels en Syrie, auxquels s’est jointe l’armée française, ne feront qu’ajouter le chaos au chaos.

Tous les dirigeants politiques français, de l’extrême droite au PS, justifient leur rejet des réfugiés en prétextant qu’on « ne peut pas accueillir toute la misère du monde ». Comme si c’était le problème ! Comme si accueillir dans de bonnes conditions les réfugiés syriens qui sont parvenus jusqu’ici n’était pas possible dans un pays qui regorge de richesses !

La dégradation de la situation des travailleurs en France n’est en rien liée à l’arrivée des migrants. Le chômage, la précarité et les bas salaires sont la conséquence de la guerre de classe que le patronat mène pour ses profits. Pour se défendre, pour inverser le rapport de force en leur faveur, il est de l’intérêt de tous les travailleurs d’accueillir comme des frères les réfugiés, qui pour la majorité d’entre eux sont de futurs camarades de travail. C’est une nécessité pour qu’ils soient demain des compagnons de lutte.

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