Offres d’emploi sans preneurs : mensonge patronal et gouvernemental30/09/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/10/2461.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Offres d’emploi sans preneurs : mensonge patronal et gouvernemental

Lors de la dernière annonce des chiffres du chômage, la ministre du Travail a ressorti les vieux mensonges de ses prédécesseurs sur les prétendues offres d’emploi qui ne trouveraient pas preneur.

Il y aurait selon la ministre entre 150 000 et 400 000 emplois vacants. Le Medef chante la même chanson, même s’il parle, lui, de 135 000 emplois non pourvus. Mais ces centaines de milliers d’emplois sont un chiffre sans aucun fondement que se repassent tous ceux qui usent de la démagogie contre les chômeurs. Et, à force d’être répétés, ils prennent l’apparence d’un fait établi.

Le seul organisme ayant tenté de comptabiliser sérieusement ces offres d’emploi ne trouvant pas preneur est Pôle emploi. Et le chiffre est bien loin de tous ces fantasmes : il serait de 34 000. Pour plus de 5,4 millions de personnes inscrites à Pôle emploi recherchant un emploi, cela fait moins d’un emploi pour plus de 150 chômeurs.

Et ce chiffre est obtenu en comptant quantité de fausses offres d’emploi. Le site Internet Capital.fr a récemment dénoncé un procédé bien connu des entreprises, notamment de services en informatique, qui proposent « un voire plusieurs postes tentants liés à de pseudo-projets de développement », avec pour seul objectif « d’entretenir l’illusion, en interne comme en externe, que l’entreprise se porte extrêmement bien au point de devoir recruter en masse ». Ceux qui postulent à de tels emplois ne reçoivent souvent même pas de réponse de l’entreprise. Il y a aussi tous ces employeurs qui proposent un travail sous-payé de quelques heures à peine et se plaignent ensuite qu’ils ne trouvent pas immédiatement quelqu’un de suffisamment aux abois pour accepter leur arnaque.

Des emplois, il y en aurait pourtant à pourvoir, par centaines de milliers et même par millions pour construire des logements, pour développer les transports, pour soigner, éduquer et pour réaliser bien d’autres choses encore. Mais pour cela il faudrait que l’économie soit organisée avec pour objectif de répondre aux besoins de la population et non à l’impératif du profit capitaliste.

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