Metz : condamné sur plainte de la SNCF30/09/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/10/2461.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Metz : condamné sur plainte de la SNCF

Un militant de la CNT de Metz vient d’être condamné à payer 40 000 euros à la SNCF. Son crime ? Lors du mouvement de 2006 contre le contrat de première embauche (CPE) que le ­Premier ministre de droite Villepin voulait imposer, plus de 800 manifestants avaient bloqué les voies de la gare de Metz.

Du millier de manifestants qui avaient occupé les rails, seul Fouad Harjane, responsable local de la CNT, a été poursuivi devant les tribunaux. Après neuf années de procédures, la Cour de cassation vient de refuser d’examiner son pourvoi et il est ainsi condamné à payer 40 000 euros de dommages et intérêts à la SNCF après avoir été condamné au pénal.

Depuis des années, les avocats de Fouad ont réclamé que la SNCF retire sa plainte, ce à quoi elle s’est toujours refusée, voulant faire un exemple. Et le fait que ce soit le PS, alors vent debout dans la rue contre le CPE de Villepin, qui gouverne, n’a rien changé à la procédure. L’État actionnaire de la SNCF, dirigé par le PS, fait condamner un militant ouvrier combatif.

« Le changement, c’est maintenant », proclamait le PS en 2012. Le seul changement visible est celui du PS qui, hier manifestait contre le CPE, laisse aujourd’hui condamner un militant ouvrier. Amnistie civile et pénale pour Fouad Harjane !

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