La Courneuve : des familles roms encore à la rue30/09/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/10/2461.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

La Courneuve : des familles roms encore à la rue

Trente-cinq familles roms campent dans le parc de la mairie de La Courneuve en Seine-Saint-Denis, depuis leur expulsion du bidonville du Samaritain le jeudi 27 août dernier.

Elles ont pu compter sur la solidarité d’associations et de riverains. Une pétition de soutien sur Internet a recueilli plus de 40 000 signatures.

300 personnes vivaient au Samaritain, pour certaines depuis huit ans, entre l’autoroute et le RER, dans la zone industrielle de La Courneuve. Certes, leurs conditions de vie étaient indignes, mais que dire du dénuement total dans lequel elles se retrouvent depuis l’expulsion ? Avec la pluie et le froid, la situation devient de plus en plus dure et elles restent toujours sans relogement.

Il y a au sein de ces familles une vingtaine d’enfants. Ceux qui avaient réussi à s’inscrire à l’école, au collège ou au lycée doivent réussir à se concentrer tous les jours, malgré les conditions précaires pour dormir, se laver et faire ses devoirs ; sans compter la crainte toujours présente de l’expulsion. Les autres enfants n’ont que le camion-école d’une association d’enseignants qui passe chaque jour, comme auparavant.

Ces familles aspirent à s’installer définitivement mais sont en butte aux discriminations et aux obstacles administratifs. Ainsi, le 4 septembre, la police leur a de nouveau rendu visite, cette fois pour distribuer des Obligations de quitter le territoire français (OQTF) y compris à ceux qui ont un travail. Heureusement, toutes les OQTF ont pu être annulées, après un recours de leur avocat.

Le même jour, des familles ivoiriennes expulsées d’un squat voisin sont venues s’installer dans le même parc, dans les mêmes conditions, victimes elles aussi de l’acharnement de diverses autorités à expulser et se rejeter les unes aux autres les sans-logis.

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