Iveco Bus – Annonay : Macron roule pour les patrons30/09/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/10/2461.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Iveco Bus – Annonay : Macron roule pour les patrons

Lundi 21 septembre, Emmanuel Macron est venu à Iveco Bus, à Annonay, dans l’Ardèche, faire la publicité de sa loi sur la libéralisation des transports en autocars.

Il en a profité pour vanter « l’excellence de l’industrie française », représentée selon lui par cette entreprise, et il s’est transformé en super commercial, appelant « l’ensemble des donneurs d’ordres à acheter ce qui est fait ici ».

Iveco Bus, entreprise qui appartient au groupe Fiat, trust aux 100 milliards d’euros de chiffre d’affaires, et qui produit des bus pour le monde entier, n’avait certes pas besoin de ça. Mais cela l’arrangerait bien que le made in France à la sauce Macron lui permette d’être prioritaire dès qu’une ville française veut acheter des bus.

En fait d’excellence, c’est dans l’exploitation des travailleurs qu’Iveco Bus fait des étincelles. À l’usine d’Annonay, sur 2 300 salariés, il y a près de 1 000 intérimaires. Ils servent, comme partout, de variable d’ajustement : il y a un an, environ 400 d’entre eux ont été licenciés mais, suite à une hausse des commandes, d’autres ont été repris récemment. Quant aux conditions de travail, les cadences sont en hausse continuelle. Les nouveaux embauchés doivent attendre parfois des mois avant d’avoir ne serait-ce qu’un bleu de travail.

C’est le mécontentement face à ces conditions de travail, ainsi que l’opposition à la loi Macron, qui ont conduit un bon nombre de travailleurs à débrayer, à l’appel de la CGT, lors de la visite de Macron. Pour plusieurs jeunes, c’était leur première grève, et certains ont même fait grève toute la journée. Preuve que les boniments de Macron ne prennent pas auprès d’eux et qu’ils savent que ce n’est que par leur mobilisation qu’ils pourront se faire respecter.

Partager