CAF de Nancy : une petite victoire bonne pour le moral30/09/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/10/2461.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

CAF de Nancy : une petite victoire bonne pour le moral

La Caisse d’allocations familiales (CAF) de Meurthe-et-Moselle compte 330 salariés, dont environ la moitié au traitement des dossiers des allocataires. Et il n’a pas fallu longtemps à la direction pour les énerver à leur retour de congés.

Elle a d’abord annoncé la suspension des « levées de plage fixe » qui permettent aux salariés de s’absenter jusqu’à une journée lorsqu’ils ont de l’avance à leur compteur horaire. Une semaine plus tard, elle a conditionné l’attribution de l’indemnité de repas pour les salariés qui participent aux heures supplémentaires volontaires le samedi à une présence en continu de 11 à 14 h... Elle pousse même la provocation jusqu’à annoncer qu’elle envisage de remettre en cause l’accord local qui majore les heures supplémentaires à 45 % pour revenir au minimum légal de 25 %.

Ces déclarations successives ont indigné les travailleurs.

Le 4 septembre, à l’appel des trois organisations syndicales (CGT-CFDT-FO), une « pause-café militante » s’est organisée avec une trentaine d’entre eux. Tous étaient fiers de ne pas s’être laissé impressionner par les messages passant sur tous les ordinateurs pour décréter cette réunion illégale. Quelques minutes après le café, l’ensemble des bureaux étaient couverts d’affiches se moquant des tentatives d’intimidation de la direction et appelant à deux assemblées générales sur la pause de midi.

Face à la mobilisation, la direction a fini par céder l’attribution de l’indemnité de repas sans condition. Mais elle maintient ses menaces sur les trop grands « avantages » dont les salariés bénéficieraient. Tout le monde est conscient d’avoir seulement gagné une manche... mais cela a renforcé le moral et les liens entre salariés pour les prochaines mobilisations.

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