Air France : non au chantage de la direction !30/09/20152015Journal/medias/journalarticle/images/2015/09/aeroport_de_roissy.jpg.420x236_q85_box-0%2C60%2C640%2C420_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Air France : non au chantage de la direction !

La direction d’Air France a fait le forcing pour que les syndicats de pilotes signent son énième plan d’austérité, Transform 2015. Déjà appliqué contre le reste du personnel, il se traduit par une nouvelle dégradation des conditions de travail, de repos et de rémunération.

Illustration - non au chantage  de la direction !

Les pilotes devraient, entre autres, travailler une dizaine d’heures de plus par mois ; leurs temps de pause entre les vols seraient réduits ; on leur retirerait des jours de repos. Quant aux PNC (hôtesses et stewards), déjà soumis à ce régime, leur effectif serait réduit sur certains vols.

La direction d’Air France fait du chantage : ou les pilotes acceptent de travailler plus et de gagner moins, ou il y aura des licenciements. Cela dans tous les métiers et secteurs, qu’Air France veut monter contre les pilotes. Elle appelle aussi l’opinion publique à la rescousse, en lui contant la fable de la blanche colombe menacée par les vautours de la concurrence et en présentant ceux qui ne veulent pas faire des sacrifices comme des égoïstes mettant en péril la compagnie.

Bien des salariés d’entreprises sans rapport avec le transport aérien connaissent cette rengaine patronale, que l’on entend chaque fois que des travailleurs ne veulent pas se plier aux diktats des actionnaires.

En 2012, pour faire passer de précédentes attaques contre ses salariés, Air France avait déjà clamé : « La compagnie risque de mourir. » À l’époque comme aujourd’hui, gouvernants et médias avaient fait chorus. Ainsi, on ne peut échapper aux reportages des chaines de télévision et de radio présentant l’avenir de la compagnie de façon catastrophiste. La presse écrite n’a pas été en reste. Le Parisien du 27 septembre a consacré trois pages et sa Une à reprendre les mensonges d’Air France sur les pilotes, les hôtesses et stewards qui travailleraient moins et pour plus cher que dans d’autres compagnies.

Ces « informations » sortent tout droit des dossiers que la direction d’Air France fournit aux rédactions. Les groupes de presse, dont les propriétaires n’ont nulle sympathie pour les travailleurs qui ne se laissent pas faire, les reprennent d’autant plus volontiers qu’Air France, premier annonceur du pays, est un de leurs plus gros pourvoyeurs de recettes publicitaires.

Mais ce discours ne convainc guère au sein de la compagnie. Ainsi, pour le 5 octobre, jour où la direction doit annoncer en comité central d’entreprise les mesures qu’elle prendra après la réponse des pilotes, CGT, Sud, FO et les organisations corporatistes du personnel au sol, des pilotes, des PNC, etc., ont appelé l’ensemble des salariés à un arrêt de travail en réponse aux menaces et au chantage de la direction.

Il faut effectivement que les travailleurs d’Air France, toutes catégories confondues, mettent un coup d’arrêt aux suppressions d’emplois, aux réductions de congés, à l’accroissement de la charge de travail et au blocage des salaires.

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