8 octobre : le monde du travail doit se faire entendre30/09/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/10/2461.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

8 octobre : le monde du travail doit se faire entendre

Les syndicats CGT, FSU, Solidaires et, dans certains départements ou régions, des syndicats FO, appellent à une journée de mobilisation le jeudi 8 octobre pour « l’augmentation des salaires, des pensions de retraite » et « pour améliorer les conditions de travail et réduire le temps de travail pour créer des emplois, combattre et réduire le chômage ».

Les raisons de faire grève et de manifester ne manquent pas. Les attaques contre les travailleurs s’enchaînent semaine après semaine.

Loi Macron, réforme du Code du travail, contrôle plus étroit des chômeurs, chaque réforme annoncée par le gouvernement est un nouveau recul pour les travailleurs. Le patronat, avec l’aide du gouvernement Hollande, exige d’eux toujours plus de sacrifices pour augmenter ses profits.

Au premier semestre de cette année, les entreprises du CAC 40 ont ainsi enregistré 38 milliards de profits et les actionnaires ont reçu 56 milliards d’euros de dividendes en 2014, en hausse de 30 % sur un an.

Le moins qu’on puisse dire est que, face à la violence des attaques patronales, les réactions des directions des confédérations syndicales se font discrètes depuis des mois. Les confédérations laissent les militants et les travailleurs combatifs livrés à eux-mêmes, y compris en ne leur donnant pas les armes pour combattre la propagande patronale.

Pour ne donner qu’un exemple, le tract d’appel datant du 10 septembre et signé par les syndicats CGT, FSU et Solidaires ne désigne pas clairement le gouvernement pour ce qu’il est, l’ennemi des travailleurs, se contentant de regretter qu’il cède « aux pressions des puissances financières, au Medef » et… « aux injonctions de Bruxelles ».

Pour retrouver confiance dans leur force collective, et ainsi se préparer à rendre les coups, les travailleurs doivent pourtant retrouver une conscience claire de leurs intérêts, savoir distinguer quels sont leurs ennemis et faux amis.

Cette journée de grève et de manifestations ne pourra certes pas renverser la vapeur. Mais elle peut au moins permettre aux travailleurs de se faire entendre. Alors, tous les travailleurs et militants qui voudront se saisir de cet appel à faire grève et à manifester, pour montrer qu’ils ne se résignent pas, auront mille fois raison de le faire.

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