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Leur société
Prestations sociales : ça sent l’arnaque
Le gouvernement n’en finit pas de trouver de nouvelles façons de faire les poches des travailleurs. Dernière en date : la réforme de la revalorisation des prestations sociales.
Chaque année, à date fixe, celles-ci sont revalorisées en fonction de l’inflation prévue. Le problème pour le gouvernement, c’est que l’inflation officielle de ces dernières années est systématiquement moins élevée que prévu. Dans ce cas, l’État ou la Sécurité sociale récupèrent le « trop-perçu » d’allocations familiales ou de pensions de retraites l’année suivante. Mais cela peut provoquer des réactions des allocataires, et surtout, l’État a dû avancer l’argent. En plus, certaines prestations, comme le RSA ou les aides au logement, ne peuvent légalement pas être récupérées.
D’où l’idée des experts de calculer les prestations sur l’inflation constatée des douze derniers mois. Comme cela, pas de surprise. Hasard sans doute, les prévisions d’inflation pour 2016 sont à la hausse : 1 % contre 0 % en 2015. Du coup, les prestations stagneraient quasiment en 2016, alors qu’elles progresseraient de 1 % avec l’ancien calcul.
Autre volet de la réforme : toutes les prestations seraient revalorisées à une date unique, le 1er avril. C’est déjà le cas pour certaines, comme les prestations familiales, les pensions d’invalidité, le minimum vieillesse et les minima de réversion. Mais le RSA et les aides au logement, qui étaient jusque-là revalorisés en janvier, seraient décalés au 1er avril. Du coup, l’État économiserait trois mois de hausse, sur 33 milliards d’euros de prestations.
Au final, tout cela devrait permettre à l’État et à la Sécurité sociale de récupérer 500 millions d’euros, volés en partie aux plus pauvres.