Marine Le Pen et ses bobards16/09/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/09/2459.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Marine Le Pen et ses bobards

Invitée à France Inter le 15 septembre, Marine Le Pen a déclaré, à propos des migrants syriens qu’elle comparait la veille encore aux « invasions barbares du 4e siècle » : « si j’étais habitante d’un pays en guerre (...), je me battrais, je me battrais (...), je me battrais, je ne partirais pas dans un autre pays », en précisant : « pendant la Seconde Guerre mondiale, il y avait sûrement énormément de Français qui avaient de bonnes raisons de fuir les Allemands et pourtant ils sont allés se battre contre les Allemands ».

De quoi parle Le Pen ? De la campagne de 1939-1940, où nombre de gradés, proches de l’extrême droite, se sont distingués par leur rapidité à fuir le champ de bataille, car ils n’avaient pas envie d’en découdre avec les nazis dont ils souhaitaient surtout qu’ils s’attaquent à l’Union soviétique.

A-t-elle oublié la défaite de 1940, quand huit millions de Français ont fui le nord du pays pour échapper aux armées nazies, accueillis dans le sud comme des réfugiés d’aujourd’hui ?

Pense-t-elle à la Résistance ? En 1940, le gros de l’extrême droite, ses ancêtres politiques, avait salué l’arrivée de Pétain comme une « divine surprise », ne trouvant rien à redire à la collaboration. Les plus ultras estimaient que le vieux maréchal n’en faisait pas assez et finirent par revêtir l’uniforme nazi. Quant à ceux qui, à droite, rejoignirent la Résistance, ils attendirent souvent de voir d’où venait le vent.

Chez les amis des Le Pen, on se trouve toujours un oncle ou un cousin « mort en déportation ». Mais on oublie en général tous les autres qui applaudissaient à l’internement des Juifs, des communistes et des étrangers.

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