Depuis le 12 septembre, des habitants de Gaza manifestent de nouveau contre les coupures de courant, qui peuvent atteindre dans certains quartiers 18 à 20 heures par jour. Le problème, s’il s’est aggravé ces derniers mois, dure depuis des années, avec des conséquences parfois dramatiques pour la population.

Les coupures d’électricité à répétition entraînent des dysfonctionnements dans les stations de pompage et d’épuration de l’eau, dans le système d’évacuation des eaux usées. Elles compliquent aussi le suivi des malades dans les hôpitaux et les cliniques. Dans la vie quotidienne, il faut adapter la journée de travail aux périodes où l’électricité fonctionne, s’éclairer à la bougie, cuisiner au feu de bois, avec les risques d’incendie ou d’asphyxie.

Les causes de ces coupures électriques sont diverses. L’unique centrale électrique de Gaza, si elle a été remise en état après les dommages que les bombardements aériens israéliens lui avaient fait subir en 2014, ne tourne pas au maximum de ses capacités. Elle nécessite un approvisionnement en diesel devenu de plus en plus difficile du fait du blocus imposé par Israël depuis 2007 et de la décision égyptienne de fermer l’un des seuls points de passage entre les deux territoires. Les deux tiers de l’électricité à Gaza sont fournis par des lignes électriques en provenance d’Israël ou d’Égypte. Les coupures de plus en plus longues auraient aussi pour cause la détérioration des lignes égyptiennes.

Les coupures d’électricité ne font qu’ajouter aux multiples maux qui touchent la population de Gaza. La responsabilité en revient avant tout à Israël qui a fait de ce territoire un véritable enfer et qui le maintient en l’état avec la complicité des puissances occidentales.