À l’école maternelle André-Malraux, dans la commune des Ponts-de-Cé dans le Maine-et-Loire, parents et enseignants sont en lutte depuis la rentrée pour obtenir le rétablissement d’un poste d’Atsem (agent territorial spécialisé des écoles maternelles). L’an passé l’école comptait quatre Atsem pour quatre classes, elle n’en compte plus que trois aujourd’hui, alors même qu’il y a une classe de plus.

Le maire PS, Joël Bigot, justifie ce choix avec des arguments douteux, et explique qu’à partir de quatre classes dans une école il n’y aurait plus besoin d’une Atsem par classe ; que le passage de quatre à cinq classes est un luxe que la direction de l’école n’aurait pas dû s’offrir ; et que le directeur de l’école n’a qu’à prendre sur son temps de décharge pour effectuer les tâches de l’Atsem manquante...

Toutes ces explications ne convainquent personne. Parents et enseignants se sont donc adressés à plusieurs reprises aux habitants de la commune, le 5 septembre lors du forum des associations, le 6 au vide-grenier du quartier de la Guillebotte, et le 9 devant la mairie pendant que se tenait le conseil municipal. Et si le maire assure qu’il ne cédera pas, le mouvement de protestation n’est pas près de flancher.

Il n’y a aucune raison d’accepter ce que Bigot nomme une « rationalisation », et qui n’est en fait qu’une acceptation des restrictions budgétaires imposées aux communes par un gouvernement que lui-même soutient.