DCNS : débrayages contre le plan de compétitivité16/09/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/09/2459.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

DCNS : débrayages contre le plan de compétitivité

DCNS compte plus de 12 000 salariés, dont 2 000 à Lorient, où sont produites les Fremms (frégates multimissions) pour l’armée française ainsi que pour l’exportation (Maroc, Égypte). Dans l’industrie de l’armement comme ailleurs, la rapacité des patrons n’a pas de limite.

C’est pour eux le profit avant tout. Insensibles envers ceux qui subissent les effets de leur production d’armes, ils le sont également quand il s’agit des conditions de travail de ceux qui les produisent.

Début juillet, la direction a annoncé la mise en place d’un plan de compétitivité, pudiquement appelé plan de performance. Elle veut remettre en cause les RTT, les horaires variables, et prévoit aussi une mobilité obligatoire des salariés entre les services, les sites, voire un changement obligatoire d’entreprise. Elle a déjà programmé la suppression des services DGS qui comptent 400 travailleurs, dont 40 à Lorient chargés de la maintenance, et leur transfert dans une filiale détenue à 51 % par Veolia, ce que beaucoup considèrent en fait comme des licenciements.

À Lorient

Début juillet, 300 travailleurs ont débrayé contre ce plan et contre les licenciements des collègues de DGS. Après les congés, à l’appel de la CGT, les salariés se sont à nouveau mobilisés, empêchant par deux fois la mise à l’eau d’une frégate en construction. La troisième fois, la sortie du bateau a pu se faire, avec une banderole « Non aux licenciements » déployée par des militants de la CGT. Ces différentes actions ont eu un écho dans la presse et ont permis à plusieurs centaines de travailleurs de montrer à la direction qu’ils ne veulent pas de son plan de compétitivité, ni des licenciements.

Le 8 septembre a eu lieu une journée d’action nationale sur tous les arsenaux à l’appel de la CGT, la CFDT et l’UNSA. 3 000 salariés ont répondu à cet appel par des débrayages, dont 600 à Lorient. Depuis, la direction a fait une petite marche arrière, ne souhaitant plus imposer le changement d’entreprise aux camarades de DGS. Mais elle maintient l’externalisation de leur boulot. C’est un chantage qui ne passe pas. D’autres actions sont prévues pour refuser son projet.

À Ruelle (Charente)

À l’appel de trois syndicats de l’entreprise, mardi 8 septembre, 350 travailleurs ont débrayé une heure pour montrer leur opposition au plan de la direction. C’est presque la moitié de l’ensemble du personnel, nettement plus que les débrayages récents.

Depuis la rentrée des congés d’été, le plan de compétitivité est le sujet de nombreuses discussions dans les ateliers et les bureaux. La première menace est l’externalisation d’une partie des salariés (une quinzaine sur le site), vers une entreprise sous-traitante. Or celle-ci vient de licencier un de ses salariés pendant le mois d’août.

Les autres mesures qui font réagir sont celles sur l’augmentation du temps de travail et la modulation des horaires et des congés qui accompagneront les suppressions d’emploi.

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