Hollande a confié à une journaliste du Monde qu’il regrettait d’avoir supprimé, après son élection en 2012, le projet de TVA sociale de son prédécesseur, Sarkozy.

Celle-ci aurait consisté en une baisse des cotisations sur les salaires, compensée par une augmentation de la TVA, autrement dit un cadeau au patronat financé par l’impôt le plus injuste, payé y compris par les plus pauvres. Dans sa campagne électorale en avril 2012, Hollande s’était engagé à abroger cette mesure que Sarkozy venait de faire adopter au Parlement en mars et qu’il n’avait pas eu le temps d’appliquer avant son départ. Et, ô miracle, Hollande tint sa promesse électorale… durant quatre mois. En effet, l’abrogation de la « TVA sociale » votée par le Parlement en juillet 2012 a été suivie dès novembre, du « crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi », un cadeau de 20 milliards d’euros au patronat financé par… une augmentation de la TVA à partir de janvier 2014. Au final, seul le nom de « TVA sociale » a disparu.

Le cadeau de Hollande est même plus important que celui de Sarkozy, qui ne pesait « que » 13 millions de baisses de cotisations sur les salaires, a reconnu le journal Le Point, qui ajoute « d’autant que le CICE réduit l’impôt, alors que la baisse de charges l’aurait fait augmenter en améliorant le bénéfice des entreprises, assiette de l’impôt sur les sociétés ».

Alors, pourquoi Hollande éprouve-t-il aujourd’hui le besoin d’ajouter à cela une autocritique auprès du patronat ? C’est qu’il faut bien continuer à le caresser dans le sens du poil.