PSA-Poissy : réactions contre l’externalisation09/09/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/09/2458.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

PSA-Poissy : réactions contre l’externalisation

En juin, la direction de PSA Peugeot-Citroën a annoncé son intention de vendre à Gefco le secteur des expéditions de véhicules neufs (EVN), qui représente, sur l’ensemble du groupe, 450 travailleurs chargés de sortir les véhicules neufs des chaînes de montage pour les conduire vers les camions ou les monter sur les trains d’expéditions.

La direction a annoncé que les travailleurs de ce secteur seraient « prêtés » à Gefco. Mais ce n’est un secret pour personne qu’elle se prépare à les transférer complètement. Les récents débrayages à Sochaux et à Poissy viennent de montrer que tous les salariés d’EVN ne sont pas prêts à se laisser faire.

Mardi 25 août, à Sochaux, 24 ouvriers sur les 28 de l’équipe d’après-midi, ont fait grève, mettant par écrit leurs revendications puis les signant tous. Vendredi 28 août, dans l’équipe du matin à Poissy, tous les ouvriers, une trentaine, ont fait grève. Ils se sont organisés eux-mêmes, se comptant, se donnant confiance.

Leur mouvement a fait retarder d’une semaine les entretiens individuels pour faire signer le prêt de ces travailleurs à Gefco. Entre-temps, la direction, qui disait ne pas vouloir modifier son avenant au contrat, l’a tout de même fait. Cependant, les garanties de ne pas être « vendu » dans un an n’y figurent toujours pas.

Depuis, la direction se livre à un véritable chantage à la signature : à ceux qui n’acceptent pas de signer leur mise à disposition, elle ne propose que des postes sur la chaîne de Montage, alors qu’un certain nombre d’entre eux sont des ouvriers ayant entre 50 et 60 ans. Une partie des salariés ont signé la rage au cœur, en étant conscients qu’il faudra se battre dans les mois qui viennent. Une autre partie n’est prête ni à signer, ni à prendre les postes en chaîne proposés par la direction.

En deux mois, tous les salariés du service ont compris qu’ils ne pouvaient accorder aucune confiance à la direction. Ceux qui viennent de l’usine d’Aulnay ont toujours en mémoire les mensonges de PSA à propos de la fermeture. Ce premier débrayage, les discussions, les rassemblements, sont des gages pour l’avenir. Car la lutte n’est pas finie, loin de là.

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