PSA Metz-Borny : le licenciement du médecin du travail refusé09/09/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/09/2458.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

PSA Metz-Borny : le licenciement du médecin du travail refusé

Le 3 septembre, l’inspection du travail de Metz a refusé la demande de licenciement du médecin du travail de l’usine PSA, le Docteur Isabelle Kryvenac. La bataille dure depuis plusieurs mois contre la direction qui veut s’en débarrasser parce que ce médecin refuse d’appliquer la politique de PSA en matière de santé au travail.

En effet, elle refuse toute ingérence du DRH et tient à faire son travail en toute indépendance. La direction lui demandait, par exemple, de ne pas trop donner de restrictions médicales mais de prescrire plutôt des inaptitudes physiques au poste, ce qui facilite les licenciements. Elle lui recommandait aussi de ne pas donner toutes les informations en sa possession aux syndicats par l’intermédiaire des Comités d’Hygiène et de Sécurité (CHSCT).

Face au refus du médecin, la direction n’a pas hésité à tenter de s’en débarrasser. Immédiatement, une pétition a circulé dans l’usine rassemblant près de 750 signatures sur un effectif global de 1 500 travailleurs.

Après le refus de ce licenciement par le Comité d’établissement, la direction a saisi l’inspection du travail. Mais celle-ci, après avoir auditionné tous les membres de la direction et tout le personnel médical, a donné raison sur toute la ligne au Docteur Kryvenac en refusant son licenciement. Elle ne fait que reprendre la législation qui impose à l’employeur de respecter l’indépendance des médecins du travail.

C’est une nouvelle claque pour la direction. Il lui reste la possibilité de faire appel de cette décision au ministère du Travail. Si une nouvelle manche a été gagnée, il faudra que les travailleurs trouvent la force de se mobiliser pour faire comprendre au ministère qu’ils tiennent à ce que le Docteur Kryvenac reste leur médecin du travail et pour imposer à PSA de respecter l’indépendance de la médecine du travail.

La CGT de PSA a lancé une pétition en ligne et a rassemblé plus d’une quarantaine de personnalités (scientifiques, politiques, médicales…), dont Arlette Laguiller et Nathalie Arthaud, appelant à soutenir le Docteur Kryvenac.
 

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